Dans la brume …
J’ai vu, un brouillard si dense qu’il évinça la nuit
Danse cotonneuse d’un effaré glacé,
A jamais distendu. Pays des âmes effilochées,
Me reviennent en mémoire d’anciennes ariettes …
J’ai vu, quelques fantômes égarés, perdus des oubliettes …
Attablés affamés au fond des cachots vides.
J’ai vu, passer de longues barques au teint livide
Sur les champs embarqués vers de grandes prairies,
Dans l’épaisseur du jour blémissant, longtemps j’ai attendu
Que la nuit nous rattrape, tout espoir suspendu …