L’ Echappée Belle
Tu as troqué le noir contre un caftan bleu nuit
Au clair de laquelle brille une fleur de pluie
Rose pâle écharpée
Rien de bien extraordinaire dans cette apparition
Ici les fées, les elfes, je sais, sont légion.
Mais dis-moi, pourquoi toujours cette convenue
Façon de flotter dans les chemins
Un peu le nez en l’air
Comme si tu fuyais la Terre ?
Vissée dans un caban kaki
Flanquée de tes cabas bancals
Tu voudrais retenir encore un peu
Tes échappées de roses
Et pâles soupirs acquis
A qui ?
Tu n’ appelles le chien sans laisse
Qui court derrière les papillons de cour
Et les coqs à fleurs,
Sans peur.
Tandis que les canards perplexes,
Souvent suivent d’un oeil convexe
Ton allure chaloupée de lenteur nonchalante
Quand flotte ta voilure
Aux parfums d’encolure.
Rose pâle empanachée
Ta barque s’esquive au gré des ruisseaux
Gavée des parfums des champs, des embruns
Et par delà tes digues, la nuit, tu entends
Dans le silence du vent
Gronder,
Gonfler
La vague prodigue.
4 réflexions sur « L’ Echappée Belle »
un texte tout en rondeurs…. agréable à lire
On dirait un poème en écriture automatique comme le faisaient les sgrands surréalistes …
vive la poésie
J’aime bien ta plume et ta poésie, comme toujours joli!
Charmant!