L’ Eau d’ Ici
Je vous ai reçu hier
Dans ma campagne en vert de gris
Où nous avons guetté ce
drôle d’oiseau
Au nom déjà par moi
presque oublié
Vous n’avez pas beaucoup souri
Ma tête est celle d’une linotte
Il volait comme chauve souris
Au-dessus des champs rasés de
près
Odeur de paille et de terre
Vous sentiez bon le vétiver
Je vous ai trouvé un charme
immense
Sous le ciel intense moiré
d’orange
Ensemble nous avons marché
Et traversé ma lande enchantée
Mais sous vos cils courbés
J’ai vu de noirs nuages
Parfois aussi s’amonceler
Comme si ceux que vous chassiez du ciel
C’était pour mieux les
enchâsser.
Je n’ai pas osé vous embrasser
Chez moi cela veut dire : dans mes bras
serrer
Près des bois songeurs nous avons erré
L’eau d’ici se moque bien de nos émois
Mais j’ai vu mon magnolia fleurir deux
fois
Et mes lys tendres tenir tête aux
chardons
Sous l’œil ému des roses
trémières
En vain j’ai tenté d’être rigolote
Vous ai même safarisé dans
mon carrosse
Entre les bosses
Poudreuses
De mes allées boueuses
J’en connais qui ne s’en sont jamais
remis
De ma conduite semi-sportive
Il paraît que lorsque j’arrive
Même les ornières
Se terrent
Dérapages semi-contrôlés
Dans la poussière et les
graviers
La prochaine fois, j’y mets un point
D’honneur,
Vous reprendrez votre navire
A l’heure …
2 réflexions sur « L’ Eau d’ Ici »
Je m’immisce dans ce message personnel, qui pousse à la rêverie autant qu’il me colle un sourire sur les lèvres… Je t’imagine au volant de ton carrosse !
coucou ma chère tara, comment vas tu??, et le BB va bien??, je t’embrasse micky