Il y a un an
Je repris le chemin des écoliers
Ou plutôt celui de mon travail
Plusieurs sites, plusieurs vies
Reprendre le train, se lever aux aurores, côtoyer la nuit et revenir au couchant
Tu travailles loin de chez toi
c’est un choix
Tu assumes
Quitter sa vie récente à laquelle tu t’étais juste adaptée, de mère au foyer
Retrouver tes « habits du dimanche » que tu ne portes que la semaine, pourtant
Être heureuse de constater que tu as retrouvé ta taille « d’avant » et ton vieux jean fétiche.
Te promettre de tenir bon coté déjeuner : ne craque pas sur les sandwiches, ma Tara !
Retrouver un rythme, des collègues et une faune à dompter à nouveau
Avant qu’elle ne te dévore tout habillée
Pas facile

Trouver de nouveaux repères, ne pas revenir en arrière, te laisser guider aussi, par ceux qui t’attendaient et sont heureux de te retrouver.

Découvrir (tout arrive !) une autre communauté et accepter qu’elle t’accueille, toi la sauvage dont les yeux rasent toujours ou les murs ou le ciel.

Délaisser ton blog pour mieux le retrouver, à ton rythme qui ne sera plus celui de l’absolue publication quotidienne. Pourtant … Est-ce le fait d’avoir « repris », fut-ce l’élément déclencheur ? C’est à partir de ce moment-là que Petite Planète témoigna des signes d’intolérance digestive. Longue fut la quête avant d’en déterminer l’origine. Souvent je me suis sentie gauche et lamentable. Cela m’arrive encore bien souvent. C’est en ce sens de recettes plus adaptées à cette situation que mes voiles bloggesques se hissent désormais, aussi.

Mais ce soir, retour à l’une de mes passions, à mon cœur de chaudron : fêtons tout en douceur et pectine cet anniversaire particulier, que je suis heureuse de partager avec vous …

Confiture de poires à la rhubarbe,

légèrement parfumée rose et gingembre

Ingrédients :

_ 800 grammes (épluchées) de poires de chez ma fermière (un mélange de Beurre Hardi et de Conférence)
_ 500 grammes de rhubarbe du jardin, congelée cet été
_ 1 kilo de sucre
_ 1 sachet de tisane à la rose de chez Yogi Tea
_ 1/2 cuillère à café de gingembre
_ 200 grammes (épluchées) de pommes (facultatif, mais ça aide pour la pectine. Pendant la cuisson, vous pouvez aussi faire infuser des pépins de pomme dans une mousseline que vous aurez solidement nouée)

La recette :

La veille au soir, pelez et coupez vos fruits en morceaux après les avoir épépinés

Leur cœur dûment ôté, faites les doucement « mariner » dans un kilo de sucre, finement aromatisé à la rose et au gingembre

Il y a moins de sucre que de fruits, comme vous le pouvez constater. Lorsque je confiturise les poires j’attends toujours qu’elles soient bien mûres, donc encore plus sucrées et préfère ne point charger leur goût par un ajout à part égale de sucre.

Cette confiture sera donc un tout petit peu plus liquide qu’une confiture 50 fruits/50 sucre et ne se conservera pas éternellement. ça tombe bien, elle est si douce et parfumée que, de toute manière, vous n’aurez de tranquillité qu’une fois vos pots vidés, dévalisés.

Couvrez votre préparation et attendez au moins 12 heures, en la laissant dans une pièce fraîche.

Portez le lendemain à ébullition, dans votre marmite à confiture (point n’est besoin de posséder la tant recherchée bassine à confiture, surtout si vous n’utilisez que des plaques à induction)

Aux premiers bouillons, baissez le feu et mélangez régulièrement.

Le « test de l’assiette froide » vous indiquera si le point de juste cuisson est atteint : une goutte versée doit rester bombée et ne point trop glisser si vous penchez l’assiette

Passez au mixeur plongeant

Mettez en pots sans tarder

Couvrez selon votre convenance