Plongée dans la prune
Bon … où en étais-je ?
Ah oui ! Mes contes de prunes …
Aujourd’hui je vais vous parler de mes prunes à l ‘eau de vie !
Elles sont bien là, dans leur bocal parfumé …
Mais avant, un peu d’histoire …
L’histoire commence, dit-on, il y a environ 3000 ans, en Chine, dans la grande famille des Rosacées, laquelle compte près de deux fruits sur trois ..
Cependant la prune que nous connaissons est avant tout le « fruit » de nombreuses hybridations entre plusieurs espèces d’Asie mineure et d’Europe centrale.
Ainsi naquirent ces billes dorées que l’on nomme mirabelles; les quetsches charnues : peau violette et coeur d’ambre; les reines-claudes juteuses, fruitées et à l’arôme subtil; la prune d’ Ente, bien sûr, qui sous le nom de prune de Damas nous fut rapportée de Syrie par les croisés, qui, si l’on en croit l’expression, se rendirent à Damas « pour des prunes » ! Pas si sûr … puisque de la prune d’ Ente séchée, on obtient le divin pruneau !
Aujourd’hui, deux grands groupes de prunes fréquentent nos marchés de juillet à début octobre, pour certaines :
_ Celui des Prunes président : violette du sud-Ouest, oblongue et bleue (qui n’a rien d’une quetsche, même si d’aucuns les confondent souvent)
_ Les Américano-japonaises, aux gros fruits rouges ou jaunes, que l’on reconnaît à leur petit noyau, implantées en France depuis le début des années 60.
Certaines variétés de prunes « fabriquent » un léger voile : la pruine. Ce « bouclier » de cire naturelle ne doit pas vous rebuter, au contraire : il est garant de maturité et de fraîcheur (puisqu’il prouve que le fruit n’a pas subi moultes manipulations !)
Le prunier est une espèce bien adaptée au bassin méditerranéen. Il demande un endroit abrité, peu exposé au vent , pas trop froid …
Planter à proximité d’un prunier des variétés d’ail d’ornement éloignera naturellement de nombreux parasites.
Ma lande n’est pas vraiment méditérranéenne, mais j’y vois prospérer cette année de nombreux pruniers, dont ceux de mon jardin …
En confitures, eaux de vie, tartes, en accompagnement de volailles, poêlées …
Les ingrédients se trouvent ici , dans l’un de mes précedents billets !
Préparez d’abord votre bocal : il faut l’ébouillanter (attention ! ça brûle !), le retourner sur un linge propre et le laissser sécher.
Vous aurez ébouillanté également votre languette de caoutchouc.
Prenez un kilo de prunes bien saines si possible, si attachées à leur noyau que nous les leur laisserons. Lavez-les bien, séchez-les dans un grand linge propre.
Piquez-les à la pointe d’une épingle, ce qui empêchera la chair d’éclater. Si vous n’avez pas d’épingle ? Bonne question ! Personnellement, j’ai tout bonnement « oublié » cette étape (ayant tout de même « écarté » les prunes qui me semblaient trop mûres. Je m’empressai d’ailleurs de les consommer sans attendre et sur place !)
Nous verrons …
Alternez prunes et candy dans le dit bocal. Laissez glisser vos épices :
_ canelle
_ vanille fendue
_ clous de girofle
_ badiane …
Improvisez !
Ajoutez votre alcool pour fruits jusqu’au bord. Veillez à bien couvrir vos fruits !
Refermez hermétiquement à l’aide de la languette.
Réservez dans un endroit sombre pendant 3 mois environ, dès que le sucre est totalement dissout.
Sources :
_ Larousse des confitures de Christine Ferber (mais était-il nécessaire de le préciser ? Ce Maître pâtissier-confiseur est La référence des pectines-addicts !)
_ L ‘encyclopédie Truffaut du Potager, « Le jardin utile et gourmand », chez Bordas. Une autre bible !
_ La cuisine des fruits, de Philippe Chapon, aux Editions Du Chêne … Seulement pour les gourmands !
_ l’ Internaute et ses fiches si précieuses
J’aime (parfois) être claire ! : D’autres recettes, plus élaborées, sont également à votre disposition sur internet, dans de grands sites tels que Marmiton ou Supertoinette, dont la réputation de sérieux n’est plus à faire.
La mienne non plus ! Bien sûr … Oui, mais il y a bien longtemps que je n’avais réalisé une recette similaire et je ne voudrais pas vous imposer une version que je n’ai pas et ne peut pas encore goûter !
Je voulais une recette « facile » et donc « rapide ». C’est chose faite ! Ai-je eu « le nez » ? Je ne sais !
Prenons donc rendez-vous dans 3 mois ! On peut encore trouver de belles prunes, début octobre … Je serai alors en mesure de vous annoncer une divine alchimie, une sombre marmelade ou une horrible piquette !
Dans tous les cas, je vous aurai prévenus !
Quoique … j ‘aurais dû, peut-être, les piquer … Mais il n’est pas trop tard !
6 réflexions sur « Plongée dans la prune »
J’aime beaucoup quand la prune m’est conté!
Quelle est belle cette derniere photo! Merci de m’en avoir appris sur les prunes. Je suis perdue aux USA car nous avons une multitude de prunes que je ne connaissais pas avant de venir et surement issues de croisements: dragon plum, pluots (entre abricots et prune), etc..
Ouahou merci pour la leçon ! bizzz
Et après on les déguste près du feu de cheminée !
J’attendrai quasi-religieusement octobre…Mais je suis sûre, par avance, qu’elles ne pourront être que goûteuses et savoureuses… Hic…Je me vois déjà les déguster..
J’aime quand on me raconte des histoires ;-D Merci!