La Grande Ourse
Tu es allée à Jacta Est
Il fallait bien que le bât blesse
Et tu as regardé très haut
La pleine lune qui brillait
Dans la clarté d’ un ciel de lait
Tu avais dénoué tes tresses
Et dans la nuit aux fils d’argent
On a vu s’affoler le vent
Tu es allée à Jacta Est
Il fallait bien que le bât blesse
C’était en lune descendante
J’ai entendu ton coeur de pierre
Au grand éclat de
rire solaire
Battre au rythme de tes yeux clos
Quand les racines s’entremêlent
Dans la tiédeur d’une vie nouvelle
Tu es allée à Jacta Est
Il fallait bien que le bât blesse
Grande, chevaucher les étoiles
Et puis désarçonner les astres
Attendre en vain quelque désastre
Je sais l’ Entaille
De tes entrailles
Tu es allée à Jacta Est
Il fallait bien que le bât blesse
Et puis soudain tu t’es tendue
Tu venais bien revendiquer
Ce que tu as nommé ton dû
Dans la nuit tu l’as décroché
Grain repris au ciel électrique
L’œuf aux couleurs acidulées
Tu es allée à Jacta Est
Tordre le cou à ta détresse
2 réflexions sur « La Grande Ourse »
j’en ai des frissons…
Frissons au rendez-vous chez moi aussi, c’est si beau et si sombre à la fois, comme torturé, à fleur de peau. C’est beau… par chance lel ciel noir est piqueté de lumière, l’obscurité absolue n’aura pas lieu.