Invent ‘erre poétique !
« Sous le ciel bleu de méthylène
si grave était le chant des grives
Et quand tous deux nous gravissions
de l’escalier de la maison
tous les degrés … »
Prévert, Histoires
Avis de grande tempête poético-lyrique !
Chez Tara ce matin, les prés sont verts …
Bon, j’y retourne : encore quelques dossiers à boucler avant que d’envisager l’éventualité de remplir mes placards …
« Sur mon cou sans armure et sans haine, mon cou
Que ma main plus légère et grave qu’une veuve
Effleure sous mon col, sans que ton coeur s’émeuve,
Laisse tes dents poser leur sourire de loup … »
Jamais sans mon Genet : « Mais viens, Ô ma frégate, une heure avant ma mort «
Bon, ce midi, ce sera un grand cornet de frites sur les pavés luisants de la place … Arrosées de vinaigre. On déclamera les plus grands, les plus beaux, les plus sombres. Notre haleine réchauffera les pierres bleues tout irisées de gelée. On sera bien …
Les vents de l’océan en soufflant leurs menaces
Laisseront dans nos cheveux de longs baisers mouillés …
Un petit Apollinaire, en dessert ?
« Gonfle toi vers la nuit Ô mer Les yeux des squales
Jusqu’à l’aube ont guetté de loin avidement
Des cadavres de jours rongés par les étoiles
Parmi le bruit des flots et les derniers serments. »
L’ Emigrant de Landor Road
Au fait … la dernière fois que ma maison a vu un chiffon ? Ai rencontré ce matin dans un placard, entre le capitaine des pompiers (on se demande bien ce qu’il faisait là !) et deux ou trois morceaux de toile de jute, un objet vraiment bizarre … Il paraît qu’il s’agit d’un aspirateur … Mais fidèle à la chanson de Nougaro, j’ai préféré bien vite refermer la porte des servitudes domestiques, si dangereuses pour mon inspiration …
Yseult, je sais que tu viens manger ce soir … mais comme tu es aussi myope que moi, cela ne nous dérangera pas ! On rangera nos lunettes dans le tiroir aux oubliettes !
Préviens juste l’élu de ton coeur :
le manoir des Adams est sur le point d’être distancé !