NOMADE
Avoir vu rougir ma première tomate cerise !
Oui, pas de quoi défiler dans la rue ! Mais quand on sait
ce qu’a vécu chacun de mes pieds de tomates, dans la chaleur d’un triste pot …
Pour un vrai potager, il faudra attendre l’an prochain …
Pour l’instant mon coin cultivable se résume à une plate-bande
d’ aromatiques plus qu’exploitée : la côte d’azur en plein mois d’août …
Mais approchez-vous et enfouissez votre visage dans une mer de persil généreux
… Tout près balancent la fine ciboulette et sa grande soeur la ciboule. Là-bas,
je vois poindre un pied de citronnelle et le vert estragon, éperdus de bonheur
sous la menthe odorante !
Petite séance d’aromathérapie !
Et puis, plus loin, quelques caisses près d’un vieux mur tout
vermoulu … Mes cornichons de Paris ! Pas encore vraiment sortis … Mais les
bocaux sont prêts qui les attendent ! Les aromates, le vinaigre blanc et ma
recette …
Ajoutons bien sûr, 2 pieds de courge muscade et probablement
une citrouille, magnifiques dans leurs seaux en zinc ! Il ne manque plus
que la baguette …
Je dois en convenir, cette contrainte liée à un manque momentané de
surface comporte deux réels avantages :
1) Primo,
cela me laisse tout le loisir de choisir l’endroit idéal pour les cultiver en
pleine terre, un jour …
2) Secundo :
A défaut de posséder une grande surface cultivable, je me targue d’être à la
tête du premier champ de cornichons portatif de la région ! Si d’aventure,
sur le bord d’une route de campagne, vous croisez, un jour de canicule, une jardinière
nomade et ses légumes voyageurs, n’ayez crainte : c’est juste Tara qui
leur cherche un meilleur coin d’ombre …
3) Tertio : A ce petit jeu, je commence à attraper des avant-bras bien sympathiques sans même devoir courir les salles de sport. Tant mieux. Je m’y suis toujours gentiment ennuyée … ( C’est à dire que lorsqu’on n’est pas douée pour le maniement des appareils et qu’on n’ose pas trop le montrer …)