PLOIE SOUS LA PLUIE
Sous les lampadaires, la pluie redessine
Ta nuit.
Qui cingle et rigole
A jets continus
Entre tes omoplates
Si plates !
Mais où sont tes ailes ?
Dans quel mauvais tiroir
Les aurais-tu,
Si vite rangées ?
Tu cherches et cries,
Sage et saccadée,
Ton corps qui s’est
Cogné.
Giclées de givre sagement pliées, dans mes allées
Venues
Dont ne sais où …
Qui sait ?
La cour regarde
Un vieil hangar.
Des affectés de l’anaphore
Courent en tous sens
Dans les allées
De ta mémoire
Si courtes !
De tours de garde
En gardes des tours
Toujours et sans détour
Par toi
Aimés !
Mais par pitié, laissez-le moi
Glaive étincelant
Mon cœur si lourd !
Ma déchirure est ma ramure
Les longs murmures
Tanguent
Sous les nervures
Tendres
Silice est le vent …
La pluie d’automne
Lave écarlate
Mes yeux si noirs.
J’attends.
2 réflexions sur « PLOIE SOUS LA PLUIE »
Beau, et c’est déjà tant…
Poète !
Déjà tendresse des lys !